Le partenariat Europe-Russie peut-il contribuer, grâce à son potentiel spatial, à la solution de problèmes globaux et d’importance pour l’humanité? Notamment dans les domaines de l’exploration, de l’environnent, du climat, de l’énergie, des transports et des communications?
L’Agence spatiale européenne (ESA) et l’Agence spatiale russe (ROSCOSMOS) ont conduit à Dorigny une réflexion sur des années de coopération dans le domaine spatial et ont débattu des possibilités d’intensifier leur partenariat à court et à long terme. Dans ce contexte, les délégations se sont également rencontrées en marge du Dialogue pour mettre en place de nouveaux programmes.
Animé par le président de la Fondation, José Maria Gil-Robles, le débat a réuni Jean-Jacques Dordain, directeur général de l’ESA et Sergey V. Saveliev, directeur général adjoint de ROSCOSMOS. Cet événement a été organisé par la Fondation Jean Monnet pour l’Europe en partenariat avec l’ESA et le SER.
L’allocution introductive a eté prononcée par le secrétaire d’Etat à l’éducation et à la recherche de la Confédération suisse, Mauro Dell’Ambrogio. La Confédération est membre fondateur de l’ESA et collabore à de nombreux programmes dans le domaine spatial.
Les allocutions des conférenciers, puis le dialogue entre eux et avec le public, ont permis de mettre l’accent sur de nombreux thèmes essentiels, notamment:
• les objectifs et les priorités de l’Europe et de la Russie, sans oublier le cas de la Suisse, ainsi que les perspectives de collaboration entre elles et au niveau global
• l’exploration de l’espace, l’élargissement des connaissances sur l’univers et la terre;
• la nécessaire coopération entre pays et la concurrence entre les différentes équipes de scientifiques et d’industriels;
• la promotion de la civilisation humaine et des avancées technologiques pour le bien de l’humanité tout entière;
• la satisfaction des besoins croissants du développement économique, de la sécurité et des progrès scientifiques, technologiques et sociaux.
Les activités spatiales sont caractérisées par la mise en œuvre de programmes à long terme, à fort contenu technologique et innovant, dans un cadre international mêlant étroitement secteur institutionnel et secteur privé. L’adéquation de ces programmes avec les politiques des différents pays et les moyens disponibles pour les mettre en œuvre sont au cœur des enjeux stratégiques du secteur spatial aujourd’hui.
La Russie, dépositaire de l’héritage technique, scientifique et industriel de l’URSS, reste aujourd’hui une puissance spatiale incontournable. Elle adapte de plus en plus son capital technologique et son savoir-faire, grâce à une coopération renforcée avec les autres puissances spatiales, notamment européenne.
Les diverses interventions ont donné lieu à de nombreuses questions et réflexions, qui ont suscité une vive discussion, aussi bien entre les intervenants qu’avec le public.