Le jeudi 25 février 2016, la Fondation a organisé une Conférence européenne qui s’est tenue sur le campus de l’Université de Lausanne. Elle portait sur l’Europe et la politique de voisinage oriental.
Around Pat Cox, President of the Foundation, former President of the European Parliament and of the International European Movement who hosted the event, Mr Aleksander Kwaśniewski and Mr Joseph Deiss spoke.
Après l’ouverture de l’événement par Pat Cox, Aleksander Kwaśniewski, Président de la République de Pologne de 1995 à 2005, a présenté quelques considérations générales sur le thème de la Conférence avant d’engager un échange avec le Président de la Fondation. Il s’agit notamment de la perspective historique et de la notion d’inspiration et d’espoir que l’Union européenne représente pour les pays de l’Est, ainsi que de l’importance de la volonté de stabiliser le voisinage oriental de l’UE. Pour M. Kwaśniewski, la clé de lecture actuelle de la politique de voisinage orientale réside principalement dans les relations entre l’Ukraine et la Russie. Le défi pour l’Europe est de trouver un moyen de gérer ce conflit et de continuer à aider l’Ukraine à défendre sa souveraineté, à mettre en œuvre des réformes et à éradiquer la corruption.
La suite de la conférence a pris la forme d’une discussion entre Pat Cox et Aleksander Kwaśniewski, abordant le thème de la Russie et des outils qu’elle utilise pour « redevenir la grande force qu’elle était » selon Aleksander Kwaśniewski L’accent était mis sur l’UE et son histoire de dialogue, paix et démocratie et la réalité russe qui ne voit pas l’existence d’une politique « win-win » mais seulement celle du gagnant et perdant. Pat Cox a ensuite soulevé la question des sanctions économiques de l’UE contre la Russie et de leurs limites. Il a ensuite évoqué les opportunités que la crise entre l’Ukraine et la Russie peut représenter pour l’Europe, en particulier en renforçant la coopération avec la Russie. Mais la Russie est-elle prête à accepter la souveraineté de l’Ukraine ? Ou même l’Ukraine en tant que membre de l’UE ?
Après ces échanges, c’est l’ancien Président de la Confédération suisse et de l’Assemblée générale des Nations Unies, Joseph Deiss, qui a pris la parole pour apporter la perspective suisse au thème de la Conférence. Dans un premier temps, il a rappelé la contribution de la Suisse à la politique de coopération avec l’Est avec le milliard pour « Ostkooperation », qui a atteint 1,3 milliard. Il a également souligné l’action de la Suisse dans les négociations relatives au conflit ukrainien, en particulier avec la personnalité du conseiller fédéral Burkhalter, qui a été président de la Confédération et de l’OSCE. M. Deiss a ensuite abordé les grands défis auxquels l’Europe est confrontée, à commencer par la gouvernance. Il a souligné que ce qui fait la richesse d’un pays, ce sont de bonnes institutions. La démographie et les migrations représentent un deuxième défi pour l’Europe. En effet, dans le contexte actuel de crise migratoire, M. Deiss a rappelé que l’Union européenne, comme la Suisse, est en déficit démographique naturel, d’où l’importance de réfléchir aux défis de la migration dans son ensemble. Il a ensuite évoqué les risques du protectionnisme qui augmente de jour en jour dans l’Union, notamment en matière de libre circulation. Tout comme nous pouvons observer en Europe un populisme croissant qui inquiète également M. Deiss, qui a terminé son intervention par une citation de Theodore Roosevelt : « Le caractère, à long terme, est le facteur décisif pour la vie d’un individu aussi bien que pour celle d’une nation ».
Avant que le président Cox ne mette fin à cette conférence, qui a réuni près de 350 personnes, une période de questions-réponses a eu lieu entre le public et les intervenants.
• Lire la note de Mme Jacqueline Grapin, The European Institute, Washington
Ouverture par Pat Cox, président de la Fondation
Remarques préliminaires par Aleksander Kwaśniewski, ancien Président de la République de Pologne
Discussion entre Pat Cox et Aleksander Kwaśniewski
La perspective suisse par Joseph Deiss, ancien président de la Confédération suisse et ancien président de l’Assemblée générale des Nations Unies
Discussion avec le public
Conclusions par Pat Cox
